Le mentorat, un vrai atout quand on crée son entreprise
Quand PIE soutient financièrement des chef.fes d’entreprise, via un prêt d’honneur et/ou une garantie bancaire, notre association leur propose aussi un accompagnement personnalisé et gratuit d’un an, par un mentor bénévole. Témoignage de trois marraines en ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
ROMPRE LA SOLITUDE
Sophie Duval, cofondatrice et présidente de SO Conseil, et marraine depuis 2023 .
“L’entrepreneur.e se sent souvent seul.e au moment de prendre des décisions. Lui apporter une écoute bienveillante, permet de contrer cette solitude. Nous nous voyons une fois par mois, discuter de ses doutes et difficultés l’aide à se sentir moins isolée, tout en restant libre et seule décisionnaire au final.”
“Sophie m’apporte une aide technique, mais aussi humaine. Elle m’a aidé à éviter le burn-out”, estime sa filleule Marion Dupouy, fondatrice de Madame à Paname, académie de français pour étrangers.
“Sophie m’a appris à négocier et à débloquer des situations compliquées avec des prestataires”
CONSTRUIRE UNE STRATÉGIE
Le mentorat aide également l’entrepreneur.e à sortir la tête du guidon quelques heures pour se projeter dans l’avenir, et réfléchir à une stratégie sur le long terme. Le mentor peut aussi partager son réseau de personnes-ressources.
Sophie Duval, qui a longtemps travaillé au service de la Communication, l’Innovation et la Transformation numérique, à la Société Générale notamment indique, “mon expérience professionnelle longue et multiple me permet de donner des conseils de stratégie et de méthodologie, par exemple sur le choix et la gestion des prestataires”.
Audrey Gallier, marraine depuis 2023 de la fondatrice de Conscience Parfum, nous partage : “Ayant également géré une boutique à Paris, je l’ai aidé à bien préparer la période de Noël, où est réalisée une bonne part du chiffre d’affaires, via notamment des outils de gestion des stocks”.
APPORTER UN REGARD EXTÉRIEUR ET BIENVEILLANT
Cécile Vertenstein, responsable d’une agence bancaire, désormais à la retraite et marraine.
“Le fait de discuter ensemble des problèmes à résoudre, de donner mon avis ou d’évoquer des pistes à explorer fait naître des idées chez ma filleule. Au final, c’est toujours elle qui trouve la solution”.
“Je retrouve la fondatrice de LENA IT une à deux fois par mois depuis un an pour discuter ensemble des problématiques du moment, qu’elles soient liées à la trésorerie, aux RH ou au développement”, poursuit la marraine.
“La difficulté pour un.e chef.fe d’entreprise est qu’il doit être polyvalent.e et compétent.e dans une multitude de domaines en plus de son cœur de métier”.
“En partageant mon expérience, je l’aide aussi à mieux anticiper les risques à venir”
Sa filleule Antoinette Helal confirme : “L’écoute et les conseils de Cécile sont bénéfiques, stratégiquement, mais aussi moralement, en particulier dans les périodes stressantes de difficultés financières”.
RELATIVISER LES ÉCHECS
Audrey Gallier, marraine depuis 2023
“Soutenue par PIE en 2012, puis 2016, lors de l’ouverture de mes boutiques, je voulais accompagner des projets à mon tour. Ce tutorat me fait également prendre conscience des compétences acquises tout au long de mes dix années de cheffe d’entreprise”
Sophie Duval partage son expérience personnelle, “faite de réussites, mais aussi d’échecs, car les échecs sont formateurs. Cela aide à dédiaboliser l’échec”.
Pour la marraine, “l’expérience acquise dans une création d’entreprise sera valorisée auprès de futurs recruteurs potentiels”. Raison de plus pour ne pas hésiter à se lancer. “ On n’ose jamais assez. Ayez de l’audace !”, conseille-t-elle, surtout aux femmes.